Prepas du LDT

 

LA KHAGNE


Le terme khâgne désigne les prépas littéraires au sens large. Le terme hypokhâgne désigne la première année de prépa littéraire, et le terme khâgne la seconde année au sens strict. Les élèves d’hypokhâgne sont appelés hypokhâgneux(se), les élèves de khâgne khâgneux(se). Par extension, les élèves de prépa littéraire sont fréquemment appelés hypokhâgnes et khâgnes.

Petit historique du terme khâgneux : à l’armée, les appelés présentant des genoux cagneux (tournés en dedans) étaient réformés et orientés vers des tâches administratives. Dès 1888, l’adjectif cagneux est utilisé par les taupins préparant les écoles militaires pour se moquer des étudiants des classes littéraires, toujours plongés dans leurs livres, qui se consacrent à des activités intellectuelles et seront plus tard universitaires ou professeurs. De là, les cagneux, puis la cagne. Les littéraires s’approprient ensuite cette dénomination et élaborent dans les années 1910 un orthographe pseudo-grec, transformant ces mots en khâgneux et khâgne, afin de les faire paraître plus "savants" et d'occulter leur réelle signification. De ce nouvel orthographe découlera une grande partie du vocabulaire encore utilisé actuellement par de nombreuses prépas, qui met en jeu la graphie kh^- récurrente dans de nombreux mots (ex : khôlle). Le terme hypokhâgne apparaît dès 1923.

        La femelle khâgne est représentée comme une femme sublime aux importants atouts mammaires, tandis que le khâgne mâle est par essence scrofuleux, plongé dans ses livres et nécessairement homosexuel. La Khâgne, c’est donc avant tout pour les autres prépas un monde de belles femmes, objets de fantasmes sexuels… comme en attestent les hymnes de Taupe et de Véto, où l’on peut entendre : « Et les khâgnes, qu’est ce que c’est ? – Des trous ! ». L’hymne des khâgnes est le Carmen Varae. Il est chanté sur l’air des Trompettes d’Aïda :


Vara, tibi Khagna, Vara, celebrat gloriam
Splendidissimam, nequaquam a stassa destructam, parrapapa.
Vara, tibi Khagna, Vara, dat honores multos,
Contra doces nos quomodo in tutto boiresanzo.
Exaudi nos, Vara, ignosce nos, Vara, nostras culpas, Vara, Vara, Vara.
Vara, tibi Khagna, Vara, celebrat gloriam
Splendidissimam, nequaquam a stassa destructam, parrapapa.
Vara, tibi Khagna, Vara, dat honores multos,
Contra doces nos quomodo in tutto boiresanzo.

Vara, tibi Khagna, Vara, celebrat gloriam
Splendidissimam, nequaquam a stassa destructam, parrapapa.
Vara, tibi Khagna, Vara, dat honores multos,
Contra doces nos quomodo in tutto boiresanzo.
Eia, eia, eia, vivat Vara,
pereant barbari administratioque !